dimanche 3 mai 2009

Hypothèque sur le Canadiens : un impact sur le rendement de l'équipe?

Les journaux s'inquiètent de voir que le Canadiens et le centre Bell sont hypothéqués pour 250 millions de dollars. Il ne s'agit pourtant pas d'une grande surprise. Si Georges Gillett est forcé de vendre une entreprise qui génère plus de 10 millions de profits par an, c'est qu'il devra payer une hypotèque supérieure aux profits de ses entreprises d'ici quelques mois. De plus, Gillett pense pouvoir vendre le Canadiens a un prix très supérieur à son hypothèque de 250 millions de dollars.

Certains experts avancent que le Canadiens, avec ses contrats de télévision et le Centre Bell, vaut plus de 400 millions de dollars. Il reste que si la banque n'a pas voulu prêter pour plus de 250 Millions, les acheteurs potentiels, eux ne voudront sans doute pas payer ce prix, surtout en cette période économique difficile.

On dit souvent qu'on fait un profit quand on achète et non quand on vend. La situation actuelle nous montre que si Georges Gillett peut vendre le Canadiens pour 330 millions, il aura quand même fait des affaires d'or.

Un impact sur les performances sur glace de l'équipe?

Est-ce que les difficultés financières ou du moins le modèle d'affaire de Georges Gillett nuit au rendement sur glace du Canadiens? Dans une perspective humaine, non, puisque les joueurs sont rémunérés et bien traités. On ne voyage pas en classe économique. Des repas sont servis au Centre d'entrainement tout neuf de l'équipe.

Mais dans une perspective globale, oui le modèle d'affaire de George Gillett nuit au rendement du Canadiens. Les budgets sont serrés et chaque année l'équipe doit performer financièrement. Il est évidement que pour faire un profit chaque année, l'équipe doit absolument faire une ronde de séries éliminatoires chaque année. Le but de l'organisation est donc de finir parmi les huit premières équipes de l'Association de l'Est et faire une ronde de séries éliminatoires chaque année.

Malheureusement pour Georges Gillett, les partisans du Canadiens sont plus exigeants que cela. Le club de hockey Canadien est le plus honoré de l'histoire de la LNH. Le passé glorieux commande un présent glorieux - et un avenir glorieux. On ne veut pas d'un club de huitième place à Montréal. On veut une équipe prétendante à la coupe Stanley. Comme les Red Wings de Detroit depuis 10 ans.

Or, avec cette stratégie, le Canadiens est un prétendant au huitième rang depuis plus de 15 ans. On ne parle pas vraiment de reconstruction. On veut un certain niveau de succès immédiat. Mais on ne parle pas non plus de sacrifier le futur (des espoirs) pour avancer d'une ronde en série et peut-être espérer une finale de la coupe Stanley. On parle simplement d'une participation aux séries chaque année.

C'est le modèle d'affaire de Georges Gillett depuis qu'il est propriétaire. Des profits chaque année, une entreprise stable, des revenus qui augmentent lentement mais surement grâce à des augmentation régulières des prix de billets et une stratégie agressive pour vendre des produits dérivés. La valeur de l'équipe selon Forbes augmente donc chaque année.

Ainsi l'an prochain, le Canadiens sera dans la course aux séries éliminatoires. Mais pas un prétendant à la coupe Stanley. Comme depuis 15 ans.

Certains partisans osent dire qu'ils en ont marre. On les traite de faux fans. Qu'en pensez-vous?

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