jeudi 9 avril 2009

Canadiens : Le gouvernement doit-il aider un éventuel acheteur québécois?

Le Canadiens est officiellement à vendre au plus offrant. Le gouvernement du Québec, devant la pression populaire et sans doute pour plaire, se dit prêt à accomoder un éventuel acheteur local.

C'est dire qu'après plusieurs mois de négociations secrètes, Georges Gillett ouvre le jeu et essaie de faire monter les enchères. Beaucoup d'informations font état d'un endettement important pour les entreprises de Georges Gillett. Certains de ses prêts arriveraient à échéance en juillet 2009. Gillett aurait grand besoin de liquidités.

Avec toutes ces informations qui ont coulées, les acheteurs potentiels salivent. Gillett doit vendre le Canadiens d'ici le début de l'été. On dit qu'en affaires, on ne fait jamais un profit quand on vend : on fait un profit quand on achète. Voilà bien un bel exemple. Gillett a acheté selon ses conditions. Il devra maintenant vendre aux conditions de quelqu'un d'autre, aux conditions du plus offrant.

Et le plus offrant pourrait être québécois, mais il pourrait aussi être américain. Comme la population semble vouloir ardemment un acheteur québécois et qu'il y a plusieurs québécois intéressés, le gouvernement se dit prêt à accommoder un acheteur québécois.

Accommoder. Un bien beau mot. Pas comme dans accommodement raisonnable, on s'entend. On parle de financer des gens déjà riches à craquer pour exploiter une machine à fric déjà bien huilée.

Mais le peuple réclâme un sauveur québécois et semble bien vouloir s'accomoder d'un acheteur local. "Un propriétaire québécois favorisera l'embauche de joueurs québécois", diront certains. "L'argent n'ira plus au Colorado", dira un journaliste à la mise en pli légendaire.

Reste que le Canadiens, c'est un monstre sacré et un sacré monstre. Les amateurs l'aiment, et ils l'aiment à mort. Les attentes sont élevés en titi. Si l'équipe ne connait pas de succès pour encore dix ans, le public voudra fusiller le nouvel acheteur qui ne pourra pas se cacher aux États-Unis éternellement.

Toutefois, il semble bien que des Québécois fiers ne reculeront pas devant cet extraordinaire défi. Dans ce contexte, le gouvernement pourrait financer l'achat du Canadiens. De toute façon tout le monde sait que c'est un produit rentable. Mais il faudrait s'assurer qu'une partie des profits est réinvestie ici-même dans la communauté. Ça ne serait pas parfait, mais ça serait commode.



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